
Communiquer devrait être fluide, facile, enrichissant. Et pourtant ! Combien de fois la colère vous envahit elle lors d’un échange ? Généralisations, distorsions, filtres…
Une communication est bonne quand le message émis correspond au message reçu !
Etre Authentique
Il est vraiment important d’être authentique dans vos communications. Si vous êtes en congruence (alignement entre ce que vous êtes, ce que vous faites, ce que vous dites), toute votre communication non verbale va se mettre au service de vos mots. Je vous encourage à parler de vous, à partager vos émotions, à livrer un peu de vous. Les émotions sont ce qui passe en premier dans une communication, et c’est ce qui fait peur ! Question d’éducation et de culture bien souvent. Les émotions agissent comme des échos qui résonnent dans le corps de l’autre. Alors autant partager de belles émotions ! Pour parler efficacement et respectueusement vous pouvez exprimer vos besoins et construire vos phrases suivant ce cadre (principe fondamental de la CNV : Communication Non Violente) : Faits/Ressentis/ Besoins/Demandes/Motivations : quand tu (comportement spécifique de l’autre) je ressens (votre émotion ou sentiment), parce que (votre besoin), et je te demande de (nouveau comportement en réparation de la blessure ici et maintenant), de manière à ce que (motivation pour l’autre). Il est important de se révéler aux autres et d’ apprendre à faire de vos émotions un levier positif pour votre vie.
La réalité de votre interlocuteur.
Partez toujours du principe que la réalité de l’autre, sa réalité, est la bonne (Carl Rogers – approche centrée sur la personne). Votre point de départ est la réalité de l’autre, même si vous ne la comprenez pas. Proposer vos points de vue en douceur. Vous pouvez vous affirmer sans pour autant être “rentre-dedans”: s’affirmer, c’est savoir sans émotion trop importante, demander ou refuser, savoir engager la conversation, verbaliser ses idées et ses sentiments lorsque c’est nécessaire tout en gardant une bonne relation avec l’autre. Cela s’apprend.
La disponibilité de votre interlocuteur.
Demandez vous si votre interlocuteur est dans un état assez serein pour vous écouter ? Voyez si votre interlocuteur est disponible pour écouter. Le fait de dire: « As tu un moment à me consacrer ? » rend l’autre plus attentif à ce que vous allez lui dire. Un espace de communication se crée.
L’écoute active.
Vous pouvez pratiquer l’ écoute active : cela consiste à vérifier si vous avez bien compris votre interlocuteur, si votre interlocuteur a en retour bien reçu le message que vous avez émis, tout en tenant compte des messages non verbaux comme un sourire, une mimique, en en vérifiant le sens. Pour vérifier que vous avez bien compris le message de votre interlocuteur, faites en un petit résumé à haute voix; l’interlocuteur peut faire de même. Ne pas hésiter à dialoguer sur ce que chacun lit de l’autre au travers de son langage non verbal. Le sujet qui écoute encourage celui qui parle à poursuivre son discours à l’aide de composantes non verbales (hochement de tête, regard, petits mots). Si l’une des parties regarde par exemple ses pieds pendant la discussion il est possible de dire «j’ai l’impression que tu n’es pas d’accord avec ce que j’ai dit. Qu ‘en penses tu ?».
La communication comme flux énergétiques.
La communication pourrait même être comparée à des flux énergétiques. Un jeu de rebonds. Ce sont les transactions en Analyse Transactionnelle. Parfois ses transactions sont biaisées : “Où est mon tournevis ?”; Réponse : “Si tu ne laissais pas traîner tes affaires tu le saurais” (sous- entendu : “il me prend pour sa bonne”). Autre exemple: “Je ne vais pas pouvoir finir” (sous entendu : si tu voulais me donner un coup de main); Réponse: “veux tu dire que tu ne m’accompagnes pas cet après midi ?” (sous-entendu : “je n’ai pas envie d’y aller seule” ou “est-ce un chantage ?). Regardez dans votre quotidien le nombre de fois ou vous vivez ce genre de situations ?
Je vous invite à prendre conscience de la manière dont vous communiquez pour modifier tranquillement la structure même de vos communications (changement de type 2 de l’Ecole de Palo Alto).
Questionnez vous !
Vous pouvez également vous questionner sur ce que vous cherchez dans une communication. Et là nous abordons les thérapies comportementales et cognitives. Choisissez une situation qui a déclenché la colère chez vous. Prenez une feuille et répondez à ses questions : qu’est ce que j’exigeais de la personne/de la situation ? Est ce que je voulais avoir absolument raison et donner tort à mon interlocuteur ? A propos de quoi ? Est ce que je refusais d’admettre que l’autre ne soit pas d’accord , qu’il ait des opinions ou des valeurs différentes des miennes ? Quelles attitudes plus souples et plus tolérantes puis je avoir vis à vis de la personne ou de la situation ? Comment cette nouvelle attitude peut elle me permettre de résoudre le problème ? Quel avantage cette nouvelle attitude peut elle avoir sur l’autre ?
Tout cela s’apprend. Et quel plaisir d’évoluer vers plus d’échanges constructifs !
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David Rouard, Sophrologue/somatothérapeute – Contact : 06 64 71 21 11 – contact@sophrologue-gap.fr – https://sophrologue-gap.fr/